La série est le reflet d’une exploration intime et universelle à la fois. Ces autoportraits, où l’on me voit me prenant la tête, sont nés d’un besoin pressant de mettre en images un poids souvent invisible mais omniprésent : la charge mentale. Cette notion, bien qu’elle ait pris une place grandissante dans les discussions sociétales, reste difficile à saisir pleinement car elle touche à l’intérieur, au non-dit, au ressenti.
Mon intention était de faire ressentir, au-delà de montrer. Ces images ne sont pas juste des autoportraits, elles sont des états d’âme figés. J’espère que chacun pourra y trouver une résonance personnelle, qu’il s’agisse d’un moment où la pression semblait insurmontable ou d’un élan de solidarité envers ceux qui portent ces fardeaux invisibles.
L’idée de cette série a germé au croisement de mon expérience personnelle et de mes observations. La charge mentale, pour moi, c’est ce tourbillon incessant de pensées, de responsabilités, d’anticipations qui nous étreint et ne laisse aucun répit. En tant qu’artiste, j’ai voulu illustrer cet état invisible, parfois minimisé, qui pèse pourtant lourdement sur nos épaules. Mais ce n’est pas qu’un sujet intime : il est sociétal, touchant des millions de personnes confrontées à des attentes constantes et des exigences silencieuses.
La série a été exposé de cette façon lors de l’exposition annuelle de la Concorde Photo de Couëron.